Les artistes de ma très tendre jeunesse...
Et quel punch !
Il y avait le feu au Spiroudome de Charleroi vendredi soir.
Quelle ambiance... quelle chaleur !
Déjà, le public était accueilli par les facécies d'un PATRICK TOPALOFF se promenant au milieu de la foule, accompagné d'un cameraman (celui-ci perdit certainement quelques kilos, tellement la température était importante dans ce haut lieu du sport Carolo).
Premier clin d'oeil à Claude François !
Je pense qu'il est inutile de vous rappeler que ce chanteur humoriste, mais aussi comédien faisait partie de l'écurie Flèches, bien entendu... Personne n'a oublié le tube "J'ai bien mangé, j'ai bien bu". Mais... pour cette tournée (d'après le programme), sa contribution au spectacle se limitera à cet accueil... ainsi qu'à capter l'attention du public pendant l'entracte, ce qu'il fit avec beaucoup de professionnalisme.
Pour présenter ce concert qui dura quatre heures, la tournée avait fait appel à l'un des plus beaux sourires de la télévision française, j'ai nommé DENISE FABRE.
Et le spectacle commença !
Après une chanteuse locale interprétant avec brio du Piaf (?), le show commença avec
RICHARD ANTHONY. Quelques tubes se succédèrent... avec le succès que vous pouvez imaginer.... trop peu à mon goût car l'homme a toujours son superbe timbre de voix, mais dans ce genre de spectacle multi-artistes, le temps de prestation est limité et il du laisser la place à ses collègues, tels que :
(pas forcément dans l'ordre chronologie ?)
MICHEL ORSO que je ne connaissais pas du tout (qu'il m'en excuse !), mais dont je n'oublierai pas de sitôt la prestation. Quelle énergie ! Fidèle de la troupe depuis le début, ce Corse se lança sur scène comme un jeune boxeur sur le ring, administrant en peu de temps un K.O. très agréable au public belge.
RICHARD DEWITTE, du groupe IL ETAIT UNE FOIS interprétant avec beaucoup de sympathie quelques extraits des nombreux tubes du groupe... rendant à l'occasion un très bel hommage à JOELLE qui, selon ses propres commentaires : "Sans elle, le groupe n'aurait peut être pas eu autant de succès".
JEAN-FRANCOIS MICHAEL "s'étonnant" à tord qu'il n'avait pas été oublié...
PASCAL DANEL, l'autre Corse de la tournée nous interprétant ces tubes inoubliables : "Kilimandjaro" et "La plage aux romantiques", avec en bonus une nouvelle chanson autobiographique.
L'ex-couple à la ville, STONE ET CHARDEN qui, dès leur apparition reçurent un accueil très chaleureux. Eric Charden semblant avoir quelques problèmes avec sa voix ? Sans doute du au froid polaire que nous connaissons ces derniers jours ? Petit détail qui, en fin de compte n'eut que peu d'importance... le public étant très en forme afin de soutenir et à la limite voler "la vedette" aux idoles.
HERBERT LEONARD qui nous étonna beaucoup (Véro et moi n'apprécions guère ce chanteur), tout d'abord par sa voix superbe... mais également par sa reconnaissance au public qu'il remercia pour le succès fulgurant dans notre pays (et avant la France !) pour le tube "Pour le plaisir". Chanson, bien entendu qu'il interpréta avec une choriste avec beaucoup de sensualité... comme il se doit pour ce genre de chanson.
L'éternel "jeune" aux cheveux grisonnant, MARCEL AMONT n'a rien perdu de son humour, un brin dragueur malgré ses (presque) quatre-vingts balais. Il suffisait de le voir zieuter les choristes... Toujours aussi mince dans son costume, l'interprète du "Mexicain" apporta beaucoup de joie et d'enthousiasme.
et enfin, jute avant l'entracte :
Notre ANNIE CORDY nationale... et internationale !
Cette grande dame pratique ce métier depuis tant d'années qu'elle en connaît toute les ficelles : dansant, blaguant avec son pays d'origine en utilisant quelques mots de Wallon. Et bien entendu, mélangeant avec brio "Nini la chance", "Hello Dolly" ou encore "Tata Yoyo" et en n'oubliant pas ce que tous lui réclamait : "La Bonne du curé"
Un triomphe !
Et un deuxième clin d'oeil à Claude François !
(qui, rappelez-vous est cité dans cette célèbre chanson)
- ENTRACTE -
Pendant cette courte pause, Patrick Topaloff tenta avec beaucoup de patience (le pôvre, il n'était guère facile de se faire un passage à travers une foule assez désordonnée), de faire découvrir aux gens restés assis, ce qui se passait dans les coulisses et près du bar... via écrans géants. En effet à cet endroit à vocation rafraîchissante, les artistes essayaient, eux aussi, de dédicacer à un maximum d'admirateurs des programmes et autres supports, tout en acceptant de bonne grâce les sollicitations des nombreux fans-photographes !
Claude Barzotti et à sa droite
Pascal Danel
Alain Delorme
et son écharpe rouge
ALAIN DELORME (leader de l'ex-groupe CRAZY HORSE) eût la tâche ingrate de commencer cette deuxième partie du programme, mais s'en tira avec les honneurs et reçu pour sa peine, de gros bouquets de fleurs de ses admiratrices.
(et toujours pas forcément dans l'ordre chronologie ?
Désolé ! mais contrairement aux artistes... moi, j'ai vieillis et donc ma mémoire n'est plus ce qu'elle ne fut jamais : bonne !)
Un autre sex-symbole (il parait qu'il a épousé une ex-Miss Monde. Waow !) paru sur scène, le facétieux PIERRE VASSILIU. Non seulement, il interpréta son inaltérable "Qui c'est celui-là ?", mais aussi dans un tout autre style "Amour, amitié" (très joli texte !), mais également des petites perles de drôleries, teintées d'érotisme et de jeux de mots tels que : "Le pied" et encore "Nuits françaises". Et de plus, trouva encore le moyen de nous raconter une blague... que de la bonne humeur !
A côté de lui, FRANK ALAMO me sembla sur une autre planète qu'au Spiroudome ? il arriva très vite sur scène chantant son "Biche oh ma biche", le buste légèrement voûté en occupant très peu la grande scène et enchaînant tout aussi rapidement, mais toujours aussi statique... sur "Maillot 38 37. Ma déception de cette superbe soirée !
La marraine de coeur de cette 3ème saison Age Tendre et Têtes de bois, CATHERINE LARA, fut nettement plus convaincante dès les premières notes de son tube
"La Roqueuse de diamants" ainsi que pour le titre musical qu'elle nous gratifia... nous dévoilant (si besoin était ?) qu'elle est également une violoniste de talent.
L'artiste suivant, Véro et moi l'attendions avec impatience... et il ne nous déçu pas !
PATRICK JUVET le tendre, le sensible nous interpréta quelques extraits de ses succès : "La Musica", "Sonia" et d'autres, mais surtout, il rendit un bel hommage à mon idole disparue, en interprétant "Le lundi au soleil" (le succès qu'il avait composé pour Cloclo) qui, pour rappel aurait 70 ans aujourd'hui !
(une photo de Claude apparaissant en fond de scène pendant cet hommage)
Après l'émotion, Patrick fit véritablement exploser les décibels avec son titre mondialement connu "Où sont les femmes ?". Celles-ci d'ailleurs eurent tôt fait de le rassurer : elles étaient bien là et elles le firent entendre...
Dans un tout autre style, mais avec autant de talent CLAUDE BARZOTTI, qui venait de triompher à l'Olympia, nous enchanta par son tube "Madame". L'enfant du pays (et même de la région !) continua, de son accent roucoulant en interprétant d'autres titres dont l'indispensable "Le Rital" que le public repris avec lui.
Apparurent ensuite un groupe mythique des années 60 que j'affectionnais particulèrement : LES SURFS, ici dans sa version actuelle. C'est à dire que du groupe original, il ne reste que DAVE. En effet, d'après ce que je découvre dans le superbe programme : "Compte tenu de leurs obligations professionnelles et familiales COCO, PAT et ROCKY ne sont plus disponibles". Manque à l'appel, MONIQUE ET NICOLE qui, hélas sont décédées depuis quelques années.
Qui ne se souvient pas des succès "A présent tu peux t'en aller", "Scandale dans la famille" que la nouvelle formation interpréta avec beaucoup de talent, mais également du tube "Si j'avais un marteau" qu'ils chantèrent également.
Quatrième clin d'oeil à Claude François !
Le spectacle se clôtura avec DANYEL GERARD qui réussit le tour de force de faire danser le public, malgré l'heure tardive sur ses succès :
"Le leçon de Twist" et "Petit Gozales".
(Il faut tout de même rappeler qu'il fut "le tout premier rock'n roller en 1958, on le surnommait à l'époque : "le chanteur qui suffoque" dès son premier 45 tours chez Barclay : "D'où reviens-tu Billy Boy ?" (une composition de Boris Vian); "When", un succès des Kalin Twin; "Oh pauvre amour". Mais en 1959, le devoir l'appelle pour vingt-sept mois d'Algérie. C'est au fin fond de la Kabilie qu'il vivra l'explosion du rock." Sa carrière de rockeur était passée ! Mais un peu plus tard, grâce aux tubes : "La leçon de Twist" et "Petit Gonzales", il revint...)
(Extrait du livre : "Vingt ans de Rock français" aux Editions rock & folk / Albin Michel)
WAOW ! QUEL SPECTACLE ! QUELLE SOIREE !
MERCI FLECHES PRODUCTIONS et MERCI FABIEN LECOEUVRE ORGANISATIONS !
Je voudrais également remercier un grand monsieur de la télévision, créateur de l'émission dont est tiré ce spectacle sans qui, celui-ci n'aurait jamais existé :
MERCI MONSIEUR ALBERT RAISNER !
Voici... déjà ! Un article paru dans la gazette locale ce dimanche 1 février 2009
Retour des "yéyés"
"Les "Têtes de bois" qui ont investi la scène du Sproudome, (plein à craquer !), vendredi, sont assurément sculptés dans le succès ! Certes, les coprs ont un peu veilli, les cheveux ont blanchis... mais la voix et l'émotion sont restés intactes ! La nostalgie a ourné "à pleins tubes" avec une vingtaine d'artistes comme Annie Cordy, Catherine Lara, Richard Anthony... Durant plus de 4 heures, le public prenait un grand bain de jouvence, en réécoutant des titres, qui n'ont pas pris une ride, même une quarantaine d'années plus tard. Le tout présenté par la pétillante Denise Fabre, dont les fous rires sont encore gravés dans toutes les mémoires !"
(J.C. HERIN - CH - SUDPRESSE)